Le Pérou est un pays incroyable qui recèle de lieux magiques à découvrir. Pourtant, parmi un choix des possibles presque infini, une escale nous semble tout simplement indispensable lors de toute visite au pays des Incas.
Perché dans les Andes, à cheval entre le Pérou et la Bolivie, le lac Titicaca fait vibrer tous les explorateurs qui prennent la décision de s’y aventurer, sa majesté n’ayant d’égal que sa hauteur.
Certainement parce qu’il a été
rendu hommage à sa beauté des milliers de fois. Peut-être aussi parce qu’il est
possible de découvrir le lac tant en suivant une route toute tracée qu’en s’hasardant
hors des sentiers battus… Et que quelque soit l’option choisie, on en revient
ébahi. Mais c’est surtout du fait de son paysage inattendu, une immensité bleue
auréolée de montagnes à la cime blanche, constellée d’îlets jaunes et de rivages
verts. Un véritable kaléidoscope. De quoi laisser penser que l’altitude a eu
raison de son sens optique: un tel panorama est-il bien réel? Et bien sur, ceci
est sans compter sur la culture traditionnelle de ses habitants qui n’hésitent
pas à faire découvrir leur mode de vie à tout individu issu d’horizons
lointains.
Le lac navigable le plus haut au monde
A plus de 3 800 mètres au-dessus
du niveau de la mer, c’est depuis 1978 une réserve naturelle protégée. Surnommé
« la mer des Andes », il revêt
une importance stratégique: à une telle altitude, la vie n’existerait pas sans
sa présence. Ainsi, trois millions de personnes ont lié leur destin à celui du
lac et de son microclimat, essentiellement via l’agriculture, l’élevage et le
tourisme.
Culturellement, de nombreuses
options sont offertes à ses visiteurs. Des vestiges de temples de cultures
préhispaniques au tourisme chez l’habitant, un choix de taille à découvrir en
se baladant le long de ses rives ou autour de ses îles. Ces dernières sont
d’ailleurs nombreuses. Pour ne citer que les péruviennes : Soto, Anapia,
Amantani et bien entendu les très populaires îles de Taquile et d’Uros.
Le
Berceau de la Vie
Le lac est incroyable sur bien
des aspects, une magie alimentée par les grandes légendes qui lui sont
associées. Depuis l’époque pré-inca, il joue un rôle spirituel
phénoménal : de ses eaux est sorti le dieu Viracocha pour créer le monde.
Sur une île au milieu du lac, il fît d’abord apparaître le Soleil, son fils,
puis les étoiles et la Lune. Par la suite, il créa les premiers humains avec de
l’argile. Une autre légende raconte que le diable aurait mis son grain de sel à
l’harmonie d’une vallée fertile, une ruse par laquelle il confronta les hommes
aux Apus, dieux des montagnes. Ces derniers, très en colère, lancèrent des
pumas sur la population qui fût dévorée dans sa totalité. Inti, le dieu Soleil en
pleura durant 40 jours sans s’arrêter et du fruit de ses larmes naquit le lac. Par
chance, un couple survécut en montant sur une barque de laquelle ils virent les
pumas se transformer en pierre. Ils surnommèrent cette vaste étendue d’eau el Lago
Titicaca, le lac aux pumas de pierre.
Malgré la splendeur du lac, les
mauvaises langues diront que sa visite est quelque peu biaisée par la
rentabilité du « tout folklorique ». Il est vrai que l’ambiance sur
les îles Uros notamment peut paraître un peu dérangeante, une sorte de
voyeurisme communément accepté. Pourtant, si on se fie à l’histoire, on apprend
que les Uros datent du 13ème siècles et qu’ils ont aujourd’hui
disparu. Les personnes sur place sont donc majoritairement des habitants de
Puno qui ont choisi de cultiver la tradition pour vivre du tourisme. De vrais faux
Uros ? Peut-être, mais ils font quoi qu’il en soit perdurer le mythe du
Titicaca. Un mode de vie pas facile, d’autant que beaucoup d’entre eux dénoncent
la discrimination dont ils sont victimes, ne pouvant accéder au moindre titre
de propriété sur leur habitat flottant.
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